Dans l'armée du nord | Kastelord

Les deux capitaines s'étaient isolés dans une pièce annexe à l'infirmerie de la caserne de la légion, pour parler "affaire" laissant Aetius seul à "s'occuper" des blessés. En fait l'infirmier était intervenu pour l'empêcher de faire quoi que ce soit, l'état de la plupart des patients étant déjà stabilisé depuis un petit moment, il ne fallait pas défaire les bandages... Il le força à s'assoir sur le lit laissé vide par Adrian pour éviter qu'il ne fasse des bêtises quand il aurait le dos tourné... Oui le médecin était vraiment quelqu'un de prévoyant et aux petits soins pour ses patients...

Une charmante jeune femme brune rentra dans l'infirmerie, habillée d'une robe toute simple mais ne dissimulant en rien ses charmes, à vue de nez elle avait 16 ans, voire 17 au maximum. Elle semblait chercher quelqu'un sur les lits de l'infirmerie avant de s'approcher d'Aetius.

"Capitaine ? Je suis contente que votre blessure ne soit que superficielle !" Elle semblait de bonne humeur "On m'a dit que vous vouliez me voir au sujet de mon père. Il est vivant
? Comment va-t-il ? Ou est-il ?"

Elle avait confondue Aetius avec Adrian, celui-ci devant occuper le lit sur lequel l'homme avait planté ses fesses. Elle le martelait de questions, le pauvre homme ne devait pas s'attendre à ça... Elle avait même finit par attraper sa main. En la détaillant de plus près le chevalier pouvait voir plusieurs marques de coups, et celles de liens au niveau des poignets de la jeune femme qui s'adressait à lui...

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De son côté Adrian, le vrai cette fois, venait de recevoir les documents d'Hanegard, il les feuilleté, l'air grave, sa bonne humeur semblant disparaitre à vue de nez... Plus il avançait dans la lecture et plus les jurons se faisaient sentir et surtout violent... On ne pouvait pas imaginer faire ce qu'il disait à la mère des hommes qu'il insultait... Il se laissa tomber sur une chaise proche.

"Cellules dormantes... Heureusement que vous êtes venus me voir avant d'agir... Vous avez au moins consulté l'égorgé sur cette liste avant de faire ces suppositions ?" Sa mine était devenue sombre, comme si cette liste était porteuse de très mauvaises nouvelles. "Ces groupes sont les relais du Syndicat, c'est par là que passent leurs jeunes recrues avant d'intégrer une de leurs unités. C'est par là que tous sont passés."

Il fit une pause s'arrêtant sur la petite griffe en bas de page, la ce fut le bouquet... Un serpent y était dessiné comme s'il avait brûlé le document...

"Le fils de chien !"

Il laissa hanegard en plan, sortant en trombe de la salle, manquant défoncer la porte en l'ouvrant et trébucher sur la plupart des obstacles sur son chemin. Face à ce bruit deux soldats entrèrent dans l'infirmerie, pour se mettre au garde à vous face à Adrian.

"Regardez là, elle vous a confondu avec..." commença un des hommes en ricanant.
"Ce n'est pas le moment l'étrangleur, garde tes blagues !" Il lui mit les documents dans les mains, pointant le serpent du doigt.
"Bordel de..." L'étrangleur venait de prendre un air grave. "Il fait quoi ici lui ?!"
"Situation d'urgence, Unité de huit au minimum, mobilise tout les hommes. On démantèle le tout et on sort nos gars de là !"

Adrian venait de donner ses ordres sans prendre en compte l'avis d'Hanegard, la situation semblait catastrophique. Les deux soldats venaient de sortir de la pièce à toute vitesse et commençaient à rameter des unités à l'extérieur. Adrian resta immobile quelques instants avant de rejoindre Hanegard.

"Ce ne sont pas la liste de leurs hommes, mais des nôtres. Ou est le reste des hommes qui était avec vous ? Il faut les faire revenir immédiatement, et doubler... Non tripler la garde !"

Adrian qui était habituellement le calme incarné laissait transparaitre l'inquiétude et une sorte de crainte...

Le physicien qui s’occupait de la dizaine de ladres du capitaine Adrian était des plus despotiques. Bien que les blessures soient pour la plupart légères et que les hémorragies avaient réussie à être endiguées, les bandages constituaient la moitié des chances pour le blessé de mourir, affecté par la gangrène ou quelque maladie que le tissu l’infligerait. Cela avait été l’une de ses premières leçons de son précepteur, un prêtre de Néera qui avait longtemps été chirurgien pour des seigneurs. Peut-être que ce cours avait été inspiré par l’arrogance que pouvait avoir prêtres de Néera sur les simples médecins, mais pour Aetius, il n’était que pure vérité, et cela le gênait de se voir contrecarrer par le chirurgien de la garnison, bien que le sort de ces soudards l’indifférait quelque peu.

Alors qu’il oubliait déjà la dispute avec le chirurgien, une jeune femme – une beauté ! – se présenta à lui. Cette fille, par les Cinq ! Elle avait la fraicheur de la jeunesse, les hanches frêles des femmes encore pures de tout enfantement, et un corps ferme que sa robe cachait avec la plus grande impudeur. Elle dessinait les courbes voluptueuses de la jouvencelle avec une simplicité sensuelle et à chaque pas qu’elle faisait, un saint se serait damné pour qu’elle en fasse un autre dans sa direction. Le pauvre chevalier, fourbu d’une longue chevauchée et blessé d’un combat contre un Kerkand, laissa son éducation chevaleresque prendre le pas sur le bon sens. Nourri des chansons de geste et des histoires courtoises, il pensait la jeune vierge venue lui faire fête, comme les damoiselles sauvées par le chevalier. Le sourire d’Ivrey se dissipa cependant bien vite lorsque la jeune femme lui donna du « capitaine » et qu’elle lui demanda comment allait son père. La jeune femme avait un ton jovial, une attitude qu’on aurait à la veille d’un banquet et non quand on vient demander si son paternel était plus mort que vif. Cela troubla Aetius et son appréhension s’accentua encore plus lorsque la jouvencelle lui prit la main et noyait tous ses bredouillements sous un flot de questions ininterrompu. Les interrogations semblaient s’étendre à l’infini, déguisant les minutes en heures, et la paume chaude et douce faisait à notre jeune héros l’effet d’un étau.

Il ne pouvait rétorquer quoi que ce soit, tentant vainement de s’imposer face à la prolixe donzelle. Enfin, elle se tut et Aetius, embarrassé, lui dit d’une voix rauque.
« Vous faites erreur, damoiselle, et devez me confondre avec quelque officier. Je ne suis qu’un simple chevalier, Aetius d’Ivrey, pour être précis, et je ne sais rien de l’état de votre père, hélas. J’étais venu aider les blessés mais le chirur… enfin bref, je ne suis pas celui que vous pensez. »

Du coté d'Aetius, la jeune femme resta hébétée face à son erreur, lachant la main de l'homme en face d'elle et présentant une tonne d'excuses pour sa méprise... Elle semblait gênée au possible les joues rougies par la honte... Mais l'agitation causée par Adrian et ses hommes finit par attirer son attention. Oui, elle était complètement perdue... Elle se toruna vers Aetius qui venait de devenir sa bouée de sauvetage...

"Que... Que se passe-t-il ?"

__________ (l'action se déroule dans la salle principale de l'infirmerie ou sont présents Aetius et la jeune femme)

Les surnoms étaient une preuve d'appartenance au syndicat, avec une place de choix, ces gens avaient laissés leur précédente identité pour le servir, Adrian avait gardé le même style de fonctionnement pour sa cause qui était de le démanteler, ceci permettait en prime de protéger ses hommes lors du combat pour donner les consignes.

Adrian eut un mal fou à se calmer, ce qui s'annoncait n'était pas très bon pour lui... En fait pas seulement pour lui mais aussi tout ceux qui se battaient a ses côtés, que ce soit volontairement en parfaite connaissance des risques, ou non... Le serpent était très connu dans le milieu, pour agir sournoisement égorgeant, empoisonnant, n'éhsitant pas a assassiner quiconque pouvant lui permettre d'atteindre la cible même la plus protégée, et une fois lancé rien ne pouvait l'arrêter... Rien ni personne n'avait pu lui échapper jusqu'à présent. Et evidemment Hanegard ne pouvait pas comprendre... Tout ne lui avait pas été révélé...

"J'ai des hommes infiltrés dans ces cellules de recrutement, ils nous fournissent des infos sur les mouvements pour que nous puissions agir. Leurs noms sont sur cette liste..."

Il étala les documents sur un des lits libre à proximité, sous les yeux étonnés d'Hanegard et des hommes présents. La discretion venait de disparaitre.

"La nous sommes sur votre terrain. La proie est identifiée et elle laisse sa marque pour nous prévenir ou elle va frapper. Cette marque est un serpent prêt à attaquer qui diffère de sa signature habituelle qui est la même sale bête attendant son heure.

La tête d'Adrian pouvait être comparée à une usine à gaz fumante tellement il réfléchissait vite. Il regardait les feuilles de papiers avec attention dans tout les sens possibles et imaginables.

"C'est un sadique, très malin, peu d'hommes peuvent lui arriver à la cheville... Il faut le chercher, le trouver, l'attraper et l'éliminer avant que ce soit lui qui ne le fasse... Nous avons besoin des meilleurs. Personne ne sait à quoi il ressemble, ils sont tous morts..." Il tilta "Sauf un..."

C'était une recherche d'un petit détail, un indice laissé par ce maniaque... Et avec un seul oeil pour le moment il avait du mal à chercher convenablement.

"Il faut attaquer en premier. Dès qu'on a trouvé la marque on passe chercher l'égorgé qui pourra le reconnaitre et on fonce. Je laisse le reste entre vos mains."

Ce n'était plus des petites opérations discrêtes, ou il fallait traquer et attraper des individus agissants dans l'ombre et ne se défendant que très peu. C'était de la chasse au Rat... Là c'était le calibre du dessus : Le serpent, et ca n'allait pas être les techniques légères d'Adrian qui allaient fonctionner. Il fallait une opération lourde comme celle qui s'était produite dans la mine. Le trouver relevait de la compétence des hommes a Adrian, l'éliminer à celle d'Hanegard...

(hrp : Hanegard, je te laisse le plaisir de trouver et de déterminer l'endroit, j'espère que tu aimes les balades, tu vas mener la danse. Aetius, tu es dans la même pièce, tu peux intervenir et écouter autant que tu veux, tu es évidemment inclu dans l'opération. Finit la théorie, on passe a la pratique :p)

La jeune femme, après un flot de question aussi rapide que sans réponse, réagit sans attendre à la déclaration du chevalier. Avec la volubilité dont elle avait déjà fait preuve, elle se confondit en pardons, s’excusant de sa conduite, de ses questions et de son comportement. En terme de paroles, elle ne faisait pas dans la demi-mesure, et alors même qu’Aetius, plongé dans les… yeux de la jouvencelle, allait la pardonner avec grand joie, l’irruption d’Adrian, l’un des capitaines de la légion du nord, chamboula à nouveau cette discussion trop chaotique pour l’Ivray.

Voyant venir à lui un grand nombre d’hommes d’armes et de plans de bataille, Aetius se tourna immédiatement vers le groupe, dont le capitaine Kastelord faisait partie. Le danger semblait sourdre de toutes les phrases d’Adrian, dont le comportement même laissait présager quelque grave péril. Oubliant tout à fait la damoiselle, il s’excusa auprès d’elle d’un air absent et rejoignit le reste de la coterie. Oublié, les soupçons à propos de cette fille si étrange. Cette dernière avait semblé s’être fait battre et penser son père moribond, mais cela ne l’empêchait pas d’arborer un air jovial qui ne faisait qu’accroître sa joliesse. Douteux, avait pensé Aetius, lorsque la jeune femme lui avait laissé quelques secondes de répit. Peut-être une espionne ? Peut-être fallait-il s’adresser à ce soi disant capitaine qu’elle devait rencontrer ?

A présent, ces atermoiements s’étaient complètement dissipés, et Aetius avait les yeux rivés sur les listes pseudonymes, les oreilles accrochées aux lèvres de l’autre capitaine. Kastelord, à côté, écoutait lui aussi avec la concentration de ceux qui ne font qu’effleurer un sujet abscons, pensant, sûrement, à la meilleure tactique, cherchant à suivre les extrapolations déroutantes d’Adrian. Toute cette attention ne fit que renforcer la curiosité du chevalier, dont le cœur se languissait déjà du combat. Le danger luisait devant ses yeux comme un soleil, captivant l’individu en ternissant tout le reste.

Hanegard avait parfaitement compris ou voulait en venir Adrian pour traquer le serpent, se servir de l'orgueil de ce chien pour l'attraper et le tuer, c'était le seul moyen qu'il y avait à leur portée vu que l'infiltration était un échec cuisant.

"Cette marque est aussi un moyen de faire naitre la peur, pour que sa réputation le précède. Les victimes cèdent à la panique, et malgré le fait que la garde soit doublée il n'aura aucunes difficultés à agir." compléta-t-il.

Hanegard expliqua son plan dans les moindre détails. Mobiliser les meilleurs hommes de la légion pour encercler, et envoyer une unité s'infiltrer. Les abattoirs de la ville... Une vraie souricière ou même les hommes d'Adrian n'avaient jamais osé s'aventurer pour intercepter un convoi ennemi car sous les apparences trompeuses de calme de cet endroit qui était le grenier à viande de la ville se cachait aussi les hommes les plus dangereux. Et y aller comme ça serait signer son arrêt de mort.

"Ce n'est pas donné à n'importe qui d'infiltrer certains endroits et d'en ressortir vivant. Ca sera sûrement un voyage sans retour pour ceux qui s'y aventureront, a moins qu'ils aient un sauf conduit."

Il fixa Aetius qui avait été proposé pour cette opération, un inconnu autant pour Adrian que pour le Syndicat. Il n'avait jamais porté l'uniforme et était la personne idéale. Cette fois il s'adressa à cet inconnu

"Prévoyez 10 hommes pour infiltrer, que des volontaires. Vous aurez l'égorgé, l'étrangleur et le traqueur comme sauf conduit. Il faudra bien ce nombre d'hommes pour sous entendre qu'ils aient pu nous capturer, il faudra aussi qu'ils n'aient pas d'uniformes ou quoi que ce soit qui traduise leur appartenance à la légion, sinon on ne passera pas les gardes à l'entrée qui donneraient immédiatement l'alerte."

Il défit le bandage autour de sa tête, révélant la blessure qui n'était pas que superficielle : Une vilaine blessure lui barrant le visage et passant non loin de son oeil rougit par le sang, mais encore valide.

"Il est hors de question que je reste sur la touche et ce peu importe les risques. Et une fois à l'intérieur nous aurons peut-être des hommes qui se rallierons à nous" Il regarda Hanegard droit dans les yeux "J'aimerai que vous veniez avec nous"

Pendant ce temps à l'extérieur les hommes s'organisaient, se mettant en rangs parfaitement tenus sous les consignes des sous officiers qui les tenaient d'une main de fer, montrant toute la discipline qu'ils pouvaient avoir, en bons soldats d'élites et fidèles aux valeurs du Marquisat.

Aetius suivait avec attention la discussion, notamment le plan exposé par le capitaine barbare. Hanegard, confirmé par Adrian, espérait jouer sur un facteur des plus hasardeux, la présomption et l’amour propre que se portait à lui-même le soi disant Serpent. La mission était simple, somme toute. Elle se composait de deux étapes : l’infiltration d’une dizaine d’hommes dans un lieu rempli d’ennemis soupçonneux, aux aguets à cause du coup de main exécuté par les légions en nettoyant l’un des refuges d’une bande de pillards affiliés à la guilde des voleurs serramiroise ainsi que la découverte de preuves écrites démontrant les connaissances élargies de cette même guilde sur les effectifs militaires d’Adrian. On proposait galamment à Aetius de prendre la tête de cette escouade réduite au strict nécessaire et avec peu de chances de réussite voire de survie. Cette première étape passée, on engagerait un assaut sur la base pour écraser, dans une manœuvre d’encerclement, les hommes de la pègre locale.

Pendant cette étape et le chaos qu’elle provoquerait, Aetius serait chargé de l’assassinat de l’un des lieutenants de la guilde de Serramire. La mission était difficile, impossible. Mais cela ne démonta pas plus que ça Aetius qui, lorsqu’on lui proposa de commander la petite troupe, accepta avec un plaisir insouciant cette position dans cette mission. Sans plus attendre, on se mit en route pour enrôler les dix volontaires, Aetius cacha sa maille sous des vêts pauvres et sales. Une fois les trois hommes du capitaine Adrian faussement aliénés, on se rejoignit à la base de la guilde.

C'est cordes aux mains qu'ils avaient été conduits par le groupe de soldat de la légion directement dans la gueule du loup. Les troupes de Kresker jouant leur rôle de bandit des grands chemins à merveille, se vantant d'avoir capturé les 3 plus grands salopards dont les têtes valaient le plus d'argent dans le milieu et qu'ils auraient de quoi vivre à l'abri du besoin jusqu'au restant de leurs jours.

L'entrée ne fut pas trop difficile, trois gardes surveillaient l'entrée, avec des armes dissimulées pour ne pas attirer l'attention d'oeils inexpérimentés. A voir leur tête quand le groupe arriva on aurait dit qu'ils avaient vu des fantômes... Le temps qu'ils préviennent le responsable de la planque, la nouvelle avait déjà fait le tour de la trentaine d'homme sur les lieux... Le traqueur, le pire chien de chasse du Syndicat qui était devenu un traitre, l'étrangleur qui avait été son bras droit ainsi qu'un troisième laron qui était censé être mort ne passaient pas du tout inaperçuts, surtout escortés par les colosses qui les protégeaient...

Ils étaient dans un petit dépôt, attendant qu'un des responsables arrive... .Les hommes de Kresker repoussant les curieux - qui venaient observer avec dans leur regard un mélange de haine, de honte et parfois même d'admiration, tout dvait dépendre de ce qu'ils regardaient et surtout de leurs convictions - avec des sortes de grognements et vociférant des insultes, jouant leur rôle à merveille, protégeant leurs "capture" de manière à recevoir leur "prime". Une bonne demi heure qui sembla être une éternité passa, accompagnées des multiples messes basses des hommes du syndicat, relatant des faits peu reluisants pour deux des trois capturés, de comment Adrian, alias le Traqueur avait torturé puis assassiné un ancien traitre et qui avait fait toute sa réputation dans le milieu comme étant quelqu'un d'impitoyable. uis un homme finit par arriver, un petit grassouillet accompagné de deux hommes de mains qui étaient beaucoup plus grands que lui. L'un du même gabarit que Kresker et le second ressemblant plus à un fil de fer qu'à autre chose.

"Qui est le chef de cette petite troupe ? A ce qu'il parait vous avez quelque chose à nous ramener."

Il avait un petit sourire satisfait avec un air hautin, n'inspirant aucune confiance, comme s'il allait trahir au moindre moment. Il n'attendit d'ailleurs pas la réponse d'Aetius pour s'approcher d'Adrian pour le narguer.

"Personne ne nous échappe, maintenant c'est toi le Rat, avec tes hommes" Il ricanna, avant de reculer d'un pas, pour éviter que l'étrangleur en fasse son affaire avec un coup de boule. "Doucement mon gars, on ne va pas abîmer la marchandise trop tôt. Nous avons d'autres projets pour vous."

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Pendant ce temps les hommes à l'extérieur s'organisaient discrêtement. Attendant le signal d'Hanegard pour attaquer... Seulement une demi heure depuis le début de l'opération s'était écoulée...

[Hrp : Ton attaque survient trop tôt Hanegard, il faut laisser un peu de temps x)]

L’entrée dans le triste bâtiment avait été aisée. Il avait semblé que la surprise avait ôté aux sentinelles toute capacité de réaction. Ces derniers avaient contemplé, un instant et l’air interdit, la procession défiler devant eux et entrer, accompagnée des trois ennemis de la pègre locale les plus recherchés. S’introduisant dans la bâtisse mal éclairée (les étroites fenêtres avaient été aveuglées, planque oblige), ils furent accueillis par d’autres regards stupéfaits. Une fois que les brigands eurent repris leur esprit, ils commencèrent à approcher les trois traîtres, un grassouillet à leur tête. Déjà, ils vendaient la peau des ours avant de les avoir abattu.

Alors que la coterie riait des déboires des félons, le grassouillet s’approcha d’Aetius, qui expliqua qu’il dirigeait la petite expédition. Une discussion s’ensuivit, où le gras posa nombre questions sur la capture des forbans, sur les origines du chevalier (qui ne passait pas vraiment inaperçu parmi cette bande de malfrats pouilleux). L’Ivrey y répondit avec le flou artistique qu’il mettait souvent dans ses réponses, à présent habitué à donner des informations souvent fausses ou déformées pour apaiser la curiosité, voire les soupçons, de ses interlocuteurs. Expliquant qu’il avait été un chevalier mercenaire au service du baron d’Oësgard avant que celui-ci ne tombât, il raconta comment il avait brigandé aux alentours d’Alonna avant de se rendre à Serramire, à la recherche d’un emploi. C’est à ce moment-là qu’il tomba sur les trois ladres, qui étaient accompagnés de quelques hommes d’armes. Aetius et ses hommes s’étaient alors jetés sur eux, profitant de la surprise et enviant les épées et armures des soldats de Serramire. Malgré l’effet de surprise, les trois hommes qu’ils capturèrent ensuite firent des dégâts, blessant, parfois mortellement, un grand nombre des hommes d’Aetius.

Le gras, suspicieux, arrêta cependant l’interrogatoire, parfois déranger par les parasites qui s’incrustaient dans la discussion et venant ajouter leur grain de sel. Il parla alors du paiement des primes. Prenant sûrement Aetius pour quelque chevalier paysan facilement bernable, il lui expliqua qu’il ne pourrait payer la totalité de la rançon, du fait des blessures qui couvraient le corps des trois prisonniers. Un marchandage débuta, mais Aetius se montrait des plus fermes, baissant le prix lorsque la négociation se prolongeait, en le réduisant de sommes ridicules. Ainsi continua cette vénale discussion.

Pendant les négociations entre l'homme et Aetius d'autres choses se passaient dans l'ombre... Le serpent approchait du rat, lentement mais sûrement, surveillant ses nouvelles proies en se faisant discret... Les rats quant à eux venaient de le détecter. Mais voilà, ils étaient dans sa tanière... Il n'y avait pas beaucoup d'issues.

"C'EST LUI !" La voix venait de fendre l'air, rompant avec le calme tout relatif des négociations mais surtout de l'attente tendue qui s'était installée.

L'égorgé venait de désigner du doigt l'homme épais comme un fil de fer. Les hommes désignés par Hanegard avaient déjà pris l'initiative : Adrian et ses deux hommes étaient détachés et surtout armés d'épées courtes tendues par les montagnes qui les escortaient.

"Il ne doit pas s'échapper !" Hurla Adrian "Aetius, butez ce fils de chien on couvre vos arrières !"

Mais à peine les ordres étaient donnés qu'un des hommes d'Hanegard s'effondrait... Trois couteaux de lancé venaient d'avoir raison de lui... Deux dans la gorge, et un dernier dans l'oeil... Il venait de protéger Adrian au prix de sa vie... Des lancés d'une précision redoutable qui montraient qu'ils ne venaient pas de n'importe qui. Mais déjà la cohue des batailles surprises venait de prendre le controle de la planque... Distinguer ami d'ennemi se limitait aux attitudes de chacun. Mais voilà déjà le serpent qui se faufilait vers l'extérieur. Le grand baraqué du syndicat tenta de sauter sur Aetius, après qu'il ait compris ce qu'il se passait. Il semblait juste long à la détente, mais construit comme une armoire à glace... Une sorte de brute sans cervelle. Kresker et Adrian avaient agit de concert pour le repousser contre le mur, le transpersant de leurs armes pour couvrir l'avancée d'Aetius.

"On s'occupe d'eux, on a quelqu'un à secourir !"

Le chemin se libérait devant les pas d'Aetius, une route de sang, construite à la force de l'épée et des années d'experience du combat. Une route semée par des petites embuches, juste pour échauffer le chevalier mais conserver ses forces pour le combat final... Ils devaient maintenant tenir jusqu'à l'arrivée des renforts...

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Le serpent se faufilait vers une des sorties, mais il se retourna, une fois "hors de danger", vers Aetius qui était maintenant face à ce malade mental, dans un petit corridor trop étroit pour utiliser correctement une épée. Il était armée de deux griffes en acier, une dans chaque main et composées de 3 lames chacune. Il les lécha, avec un rire sadique.

"Voilà ma petite souris" Puis il s'élanca vers le chevalier


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A l'extérieur les troupes d'Hanegard venaient de recevoir le signal de l'assaut...

[hrp : Hanegard, tu peux intervenir. Aetius : N'hésite pas à décrire tout le combat, interdiction de tuer le serpent, son style de combat se base sur la vitesse et l'agilité, il a un combat acrobatique, privilégiant les petites blessures, pour faire en sorte que la victime se vide de son sang. Je compte sur toi pour la description :p]

Dépassant les murs d’acier que tentaient d’opposer les partisans de la guilde serramiroise face aux assauts de l’armée du nord, Aetius poursuivait le Serpent. Parfois ralenti par un brigand rapidement maîtrisé (le bon acier faisait la différence quand on l’opposait à des glaives de moindre qualité, à des armures de mauvais cuir). Après avoir tranché quelques jambes et quelques bras, Aetius se jetait de nouveau dans la traque du tueur à gage, comptant bien le rattraper et mettre fin à ses jours.

Après quelques mètres de course, le Serpent se retourna d’un coup. Les deux hommes étaient sis dans un corridor long et étroit. L’usage de l’épée était peu conseillé, et c’était sûrement pour ça que le tueur s’était arrêté ici. Sûr de lui, il jeta un regard un peu fou au chevalier avant de se jeter sur lui. Entravé par le manque d’espace, Aetius rétorqua comme il put face son adversaire, qui se servait des murs pour bondir et virevolter, parant chacun des coups, très limités, de l’Ivrey. Malheureusement pour l’assassin, si l’épée d’Aetius ne pouvait faire son travail, l’armure de maille de ce dernier opérait comme toujours. Les griffes de son adversaire ne faisaient aucun effet sur les bras et le torse d’Aetius, bien que le bas de ses jambes et sa tête étaient quant à eux exposés. Plus grave encore pour l’agent de la guilde, son style des plus acrobatiques manquaient d’espace pour s’exprimer. Il était donc peu efficace contre l’armure et encore moins efficace contre le poignard qu’Aetius ne tarda pas à dégainer après avoir lancé son épée sur son adversaire.

Il était impossible de décrire les combats. Les hommes ressemblant plus à des bêtes féroces grognant et insultant qu'à ceux qu'ils pouvaient être il y a quelques instants, dans ce spectacle bruyant ou le fer et le sang s'entremellaient.


De son côté Adrian et son escouade avaient finit acculés dans une petite pièce ou ils avaient barricadé l'entrée. Ils avaient eu trop de perte malgré l'aide de deux hommes du syndicat qui avaient retourné leur veste... Pour eux la situation n'était pas très joyeuse, mais pour le moment ils étaient en sécurité. L'étrangleur avait été blessé par un carreau d'arbalète, Adrian quant à lui subissait la fatigue de la blessure, atteind de vertiges, et la plupart des hommes de kresker avaient été tués au combat.
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Celui qui était le plus tranquille n'était autre qu'Aetius, protégé par son armure face au serpent qui semblait... Prendre du plaisir à ce combat. Surtout lorsque son adversaire lui jeta son épée pour la remplacer par un poignard.

"Petite souris montre les crocs" siffla-t-il avec un air jubilatoire "Elle veut enfin se battre, et ses petites copines viennent même l'aider"

Deux couteaux de lancés sifflèrent de chaque côté de la tête d'Aetius pour aller se loger dans la gorge de deux hommes de la légion qui venaient de se pointer en renfort. Oui, le serpent ne se donnait pas encore à fond, il aurait pu tuer son adversaire depuis bien longtemps. Bien trop longtemps, a croire qu'il voulait juste s'amuser avec.

"Rendons ça un peu plus drôle. Veux-tu petite souris ?" Un éclair sadique illumina son regard alors qu'il passait sa griffe gauche dans un étui, pour la ressortir enduite d'un liquite gluant verdatre. "Tu ne souffrira pas."

Il attaqua d'un estoc frontal, arrêta la dague d'Aetius entre ses griffes de la main droite, sans pour autant le désarmer, alors qu'il aurait pu le faire d'un simple mouvement de poignet. Il lanca sa main gauche vers la joue d'Aetius, juste dans le but de l'entailler.
Oui, le serpent était un grand bavard, il s'amusait comme un petit fou.
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Les hommes d'Hanegard avancaient non sans peine, leurs adversaires étaient habitués à combattre dans ce genre d'espaces clos, mettant en travers des meubles ou d'autres objets lourds en s'abritant derrière à l'aide d'arbalète ou de lances. A croire qu'ils étaient une armée en face. Non ils étaient juste très bien préparés. Rien à voir avec les bandits qui avaient été massacrés quelques heures plus tôt ou les quelques gardes à l'entrée. D'une vingtaine ils semblaient être quarantes, limitant leurs pertes et forcant les hommes de la légion à avancer lentement, à l'abris de boucliers, parfois improvisés par des morceaux de porte. Un embranchement se présenta a eux.

"Nous avons perdu deux hommes par là, le troisième est revenu, le chevalier qui est partis avec le capitaine Khaar se bat seul contre un type bizarre qui l'appelle "petite soruis" et il semble en mauvaise posture, de l'autre côté il y a encore un de ces fouttus corridors barricadé, il y aurait eut des combats par la bas. Peut-être Khaar et ses hommes."

C'était le rapport qu'un des hommes venait de faire à Hanegard. Maintenant il avait le choix...

[Hrp : Continue le combat Aetius :p Essaye de faire parler notre amis le serpent par exemple :p
Hanegard, tu as donc le choix : Adrian et ses hommes, ou Aetius et le serpent :p]

Le jeu auquel s’adonnait le Serpent n’était pas pour plaire à l’Ivrey. Fatigué par la cavalcade qui s’était déroulé plus tôt puis les nombreux combats de boyaux auxquels il avait pris part dans la bataille de la carrière, au côté de l’armée du nord, il tirait sur sa réserve d’énergie pour ne pas faiblir face aux attaques, toujours plus efficaces et saugrenues de son étrange ennemi. S’amusant comme un petit fou, ce dernier le faisait tourner en bourrique, profitant de l’espace confiné pour parer avec une maestria arrogante les bottes d’Aetius, qui s’échinait à tenir la cadence. Il subissait dans la plus grande impuissance les feintes de l’adversaire, incapable de tenir une position efficace face aux doubles lames du Serpent, qui s’insinuait avec prestance dans chacune des failles (si nombreuses) que révélaient les gardes d’épées du chevalier errant.

Sans se départir d’un certain calme (sûrement due à la fatigue et à la concentration conjuguées), Aetius donnait ce qu’il avait, c’est-à-dire des coups d’épées. Il se démenait comme un diable pour mettre à mal l’assassin, mais rien n’y faisait. Il paraît parfois quelques feintes, réussissait souvent à passer une griffe. Mais l’étrange animal était comme l’air. Impossible à arrêter, à contenir, riant à chaque nouvelle offensive défaite d’un revers de griffe, d’une virevolte habile. Ce rire… Un cri de bête aux aboies qui vrillait les nerfs mis à rude épreuve par le chevalier, qui tenaient pourtant bon. Le balai d’acier continua ainsi encore quelques passes, puis l’assassin se retira de quelques pas, continuant à babiller avec un plaisir certain. On pouvait lire sur ses lèvres sensuelles un sourire satisfait et pervers. La bête jouait avec sa proie. Une fois retiré en deux pieds de chats de l’engagement, il assena une nouvelle gaberie, trempa ses lames dans quelques poisons mortels et relança la petite course, esquivant autant de maîtrise les coups d’Aetius qu’auparavant.

Bientôt, comme lassé de cet affrontement qui stagnait, il commença à saupoudrer la partie d’un peu de piment. Capturant d’un revers de poignet l’arme de son adversaire, le Serpent projeta son autre griffe vers le visage. Le chevalier recula d’un coup sa tête, mais il était déjà trop tard, et la lame suintante d’un liquide verdâtre vint caresser sa joue, l’effleurant juste assez pour laisser une égratignure barbouillée de la mixtion imprégnée sur la griffe. Cette première blessure éveilla chez Aetius toute la tension qu’il avait contenue pendant ce combat. Atteint d’une rage froide et implacable, serrant les dents jusqu’à les briser, il abandonna son esprit aux pensées les plus cruelles. Sa main gauche, libre, considérée comme une menace des plus relatives par le Serpent, traça un arc de cercle vers le visage déformé par la joie de l’assassin.

Ce dernier, pensant devoir recevoir un coup de poing de la part d’Aetius jeta sa tête en arrière avec la vitesse qui le caractérisait. Cependant, ce ne fut pas un coup de poing qui le rata, mais une véritable bourrasque qui projeta son chef sur le mur (hélas trop proche). Engourdi par le choc provoqué par ce coup qui écrasa son crâne sur la pierre, essayant de comprendre d’où était venu cette rafale si subite, il ne put, cette fois, parer la lame d’Aetius. Elle alla mordre les côtes du Serpent, piquant sa chair avec une force et un contrôle uniques. Le chevalier, enragé, avait mis toute sa force pour profiter de cette unique occasion et bien qu’il eût visé le cœur, la pointe de l’épée courte fit cependant des dégâts. Le temps qu’il l’eût retiré, l’assassin s’était déjà échappé de cette situation défavorable. Le sang ruisselait de son ventre, imbibant ses habits. L’animal, blessé, n’en combattrait que plus férocement. Et cette simple idée redonna le sourire à l’Ivrey. Se replaçant, il attendait le prochain assaut de l’adversaire si redouté, sa main d’épée en avant, sa main de magie en arrière, menaçant toutes les entreprises du meurtrier. L’intensité du silence qui avait suivi la première blessure du Serpent avait fait oublier à Aetius le poison qui courrait déjà dans ses veines. Quant à la présence d’Hanegard, il ne l’avait même pas constaté. L’univers s’était réduit aux griffes de l’ennemi.

Oui le serpent s'amusait avec petite souris, mais pouvait-il réellement se le permettre ? Et les réactions désespérées de sa proie ne faisaient que le faire jubiler. Plus le combat avançait et plus il lui poussait des ailes, jouant comme à son habitude, même avec une arbalète pointées entre ses homoplates. Mais il savait que son autre adversaire ne tirerait pas. Non, pas tant que son allier serait au milieu, et il se gardait bien de rester à découvert, chacuns de ses pas faisant en sorte qu'Hanegard ne puisse l'avoir. Un drogué de l'adrénaline ? Sûrement, plus le combat devenait difficile et plus il était plaisant pour le serpent.

La blessure qu'il avait fait a petite souris commençait à laisser passer le poison dans tout l'organisme. Mais la surprise fut de taille quand sa proie contre attaqua d'un simple coup de poing qui devint une puissante bourrasque qui le projetta contre le mur le plus proche et offrant pour la première fois a petite souris l'occasion de le tuer. Le serpent échappa de peu à la mort, mais ses réflexes étaient encore excellents...

Il observait attentivement Aetius, pour identifier d'ou venait le tour qu'il venait de lui jouer, étudiant attentivement sa cible avec un petit sourire, appliquant discrêtement un liquide sur la blessure. De la magie oui, ca ne pouvait être que ça. Sa petite souris était encore mieux qu'il ne pouvait l'imaginer. Oh oui, elle était bien sa petite souris, elle savait se battre et faire de jolies surprises. Il adorait les surprises. Aetuis était entre lui et Hanegard et le serpent avait tout le loisir de pouvoir s'échapper à ce moment là. Il fit même un petit "coucou" de la main à Hanegard pour lui montrer qu'il l'avait vu, sans pour autant réserver le même sorts aux deux derniers hommes qui étaient venus en renforts. Peut-être une intuition qui lui disait qu'il pourrait aussi jouer avec lui plus tard.

Aetius quant à lui commençait à ressentir les effets du "poison". Sa coupure au visage saignait de plus en plus, et ne s'arrêtait pas. Ses autres entailles recommençaient aussi a saigner sans sembler vouloir s'arrêter, mais les petites douleurs causées s'étaient évaporées, il ne sentait plus la douleur. Il n'y avait pas vraiment besoin d'être trop malin pour comprendre quels étaient ses effets ou plutôt son but : Faire en sorte que la victime se vide de son sang sans s'en apercevoir dans la fureur du combat. C'est sûr, à ce rythme il faudrait énormément de temps pour qu'il s'affaiblisse de manière notable, mais s'il ne s'arrêtait pas à ces petites coupures ? Il avait d'autres sacoches sur lui, et donc d'autres petits tours dans sa manche.

"Petite souris est pleine de surprises, serpent adore les surprises." Il fit une petite révérence après avoir prononcé son nom. "Quel est ton nom petite souris ? Tu veux bien me le dire ?"

Oui, il venait de lui demander son nom. Ce grand malade mental qu'il était semblait s'y interesser, mais pour quelle raison ? Personne ne pouvait le dire, ni l'affirmer. Mais une chose était sûre, ce n'était sûrement pas pour rien. Peut-être un peu plus de considération que le fait d'être un simple rongeur ? On aurait dit qu'il était très curieux, comme si le fait de le tuer sadiquement ne l'interessait plus. Et vu sa pose, il avait presque l'air d'avoir baissé sa garde, cependant Hanegard n'avait toujours pas d'angle de tir.

Au loin, les bruits des combats commençaient à s'estomper, le dénouement était visiblement proche.

La seule réponse que le Serpent reçut à sa gentille demande fut une nouvelle bourrasque, beaucoup plus forte que la précédente. Positionné de façon à masquer sa main de magie grâce à son corps, Aetius projeta une formidable onde de choc sur l’assassin qui aurait pu le propulser la tête la première sur un mur. C’était sans compter sur les réflexes terrifiants de ce dernier, qui se décala subitement à gauche en se plaquant contre ce même mur. L’onde alla s’écraser sur une poutre soutenant le toit qui abritait l’étroit corridor, la faisant grincer, en n’ayant qu’effleurer l’épaule du tueur à gage, qui fut déséquilibré le temps d’une seconde.

Essoufflé par le pouvoir qu’il avait relâché, Aetius n’en fonça pas moins sur l’assassin, tentant de profiter de ce moment de flottement pour l’abattre une bonne fois pour toute. Terrassé par la dépense d’énergie qu’il avait prodigué tout au long de cette éreintante journée, le chevalier était lent, trop lent. D’une passe d’armes, son adversaire avait contré l’assaut et l’une de ces griffes avait ripé sur les manches de fer qui protégeaient les bras de l’Ivrey, qui se démenait pour associer lentes inspirations et attaques éclaires. Bien sûr, cette étrange combinaison était des plus exténuantes et le chevalier et après une poignée de feintes et de coups audacieux, tous parés avec une maîtrise renouvelée du Serpent, notre protagoniste se demandait s’il ne faisait pas une erreur. Y avait-il vraiment un renfort dans son dos ? Pourrait-il vraiment venir à bout de cet ennemi ?

Son cerveau, malmené par les tactiques toujours plus vicieuses, ne put répondre à ses questions. Assailli par la fatigue et n’étant plus tenu éveillé par la douleur des blessures infligées, son esprit ne tenait plus que par la volonté de vaincre du guerrier et le battement de son cœur dangereusement trop rapide. Ce dernier semblait frapper à chaque fois plus fort sur sa cage thoracique, comme s’il voulait se frayer un chemin jusqu’à l’air libre. C’était le seul son qu’Aetius entendait encore distinctement avec, peut-être, son souffle irrégulier et haletant. A force de subir les cliquetis de la ferraille à quelques centimètres de ses oreilles, il était incapable de percevoir les sons de façon précise. Ses jambes aussi commençaient à lâcher. Les mouvements incessants que leur imposait l’étrange style de combat de son adversaire et, surtout, les blessures qu’elles reçurent tout au long de l’algarade les rendaient brûlantes et durcies par un effort soudain apparaissant trop peu de temps après leur dernier combat.

Il n’y avait que ses bras qui tentaient encore de résister à la domination vipérine et ce malgré l’esprit embrumé d’Aetius. Forgés pour la guerre, ses muscles levaient l’épée par réflexe, rendant la défense incompréhensible pour le chevalier mais encore efficace. La situation était précaire, le Serpent y mettait beaucoup plus qu’auparavant tandis qu’Aetius faiblissait. Cependant, par fierté mal placée, il se refusait à demander du secours ou même reculer devant le pourceau. Il vaincrait, peut-être, ou mourrait.

Petite souris était décidemment hargneuse, assez pour mettre un peu plus de piment dans le combat, mais maintenant elle n'agissait plus en réflechissant, mais en utilisant la force brute... Non Serpent, n'aimait pas ce que faisait petite souris... Même pas elle essayait de s'enfuir...

Une belle bourrasque accueillit donc la question du serpent, qui esquiva en se collant contre le mur. Magie du vent hein ? Oui petite souris était en fait une petite chauve souris, mais avec des cheveux.
Mais le poison faisait son effet. Lentement, mais sûrement petite souris s'épuisait, et malgré sa blessure assez grave, Serpent conservait le dessus. Oui, le vaincre en 1 contre 1 était impossible, et il avait bien calculé son coup pour éviter que quelqu'un d'autre ne puisse s'en mêler. Aetius perdait trop de force, mais le serpent semblait aussi de plus en plus mal en point malgré ce qu'il avait utilisé pour limiter les dégats de sa blessure, il avait plusieurs muscles trop entaillés. Et dès que sa petite souris tomberait, il aurait l'autre qui le finirait.

"Petite souris peut pas mourir comme ça. Et serpent non plus s'il veut manger petite souris" dit-il avec une mine triste.

Les bruits des combats s'étaient visiblement arrêtés, il en était finit des hommes du syndicat dans cette planque. Et le serpent savait que maintenant il ne fuyait pas, ca serait son dernier combat...

Il fit rouler une petite bouteille en verre vers Hanegard.

"Pour petite souris, je souhaite la revoir." dit-il simplement.

Puis une fiole plus grosse se brisa a ses pieds, créant un nuage de fumée opaque qui envahit tout le corridor. Des bruits de pas pressés, puis celui d'un corps que l'on glisse au sol. Et plus rien...
Lorsque la fumée se dissipa, le serpent avait déjà pris la fuite, et le cadavre d'un des hommes de la légion qui était en direction de la sortie avait disparu. Le serpent venait de revêtir une nouvelle peau et venait, de se faufiler entre les mailles du filet...

(hrp : a vous deux :p)

Aetius faiblissait mais le Serpent également. Il était difficile de savoir lequel des deux en sortirait vainqueur mais le tueur à gages savait que face à un combattant frais comme l’était Hanegard, ses chances de survie avoisinaient le zéro absolu. Déposant son arbalète, il dégaina son épée et s’approcha pour en finir lorsque leur adversaire jeta au sol une bouteille qui éclata en dégageant un épais nuage de fumée.

Espèce de bâtard !

Lorsque la fumée se dissipa, le Serpent avait disparu. Maudissant les dieux qui lui jouaient ce mauvais coup, Hanegard se rua vers la sortie, enjambant le cadavre de deux de ses hommes. Quelqu’un courrait derrière lui, mais il n’avait pas le temps de vérifier qui. Aetius ? Khaar ? Un de ses hommes ? Peu importait. Dérapant à l’angle d’un couloir, le capitaine vit plus loin une porte se refermer. Accélérant sa foulée, il l’atteint, tourna la poignée… f

…fermée…

Et merde !

Furieux d’être retardé par ce contretemps, Hanegard se jeta sur la porte, et comme souvent dans ce genre de cas, ce fut le moins têtu des deux qui céda.

La porte… vous vous y attendiez un peu non ?

Une odeur nauséabonde assaillit ses narines. Le Serpent s’enfuyait chez les rats. Enfin par les égouts. Ce vaste réseau qui serpentait (sic !) sous le quartier des abattoirs servait à charrier le sang et les morceaux de carcasses inutilisables. La puanteur insoutenable l’empêchait presque de respirer, mais pas d’écouter. Tendant l’oreille, le capitaine entendit plus loin des bruits de pas.

Un sourire naquit sur ses lèvres. Le Serpent avait été entrainé par les meilleures guildes d’assassins du royaume, mais dans les montagnes, un chasseur doté d’une mauvaise ouïe rentre bredouille. Oh non, cette fripouille ne s’en tirerait pas comme ca. Dut-il le poursuivre d’un bout à l’autre de la ville, il l’aurait ! Adrian pourrait gérer la fin de l’assaut contre le bastion du Syndicat, que soit dit en passant Hanegard avait complètement oublié, obnubilé par la traque.

Son épée à la main, le capitaine reprit la poursuite.

Les artifices du Serpent firent long feu face à Aetius. Ce dernier, rompu par l’intensité du combat, avait repris combat en voyant son adversaire s’éclipser au profit d’une lancée de poudre d’escampette. Ne se laissant pas leurrer par le nuage de fumée déployée pour empêcher les traqueurs de se lancer immédiatement à ses trousses, l’assassin de la guilde pensait pouvoir s’échapper sans plus d’embarras. C’était sans compter sur la pugnacité d’Aetius, certes ponctuelle mais essentielle.

Revigoré par la fuite de son assaillant, il se précipita dans la direction qu’avait dû probablement suivre son ennemi, celle qui se trouvait libre de tout obstacle. Balayant d’une bourrasque légère la fumée qui lui faisait écran, il put apercevoir les jambes du Serpent qui bondissaient vers une échappatoire salutaire, au prix d’un nouvel essoufflement suivi d’une odeur âcre qui vint torturer sa gorge déjà mise à rude épreuve. S’élançant sans plus attendre, aspirant d’immenses goulées d’air, il tenta de frapper son adversaire lorsqu’il dépassa l’embrasure d’une porte branlante. Ce geste désespéré ne fit que provoquer un toussotement qui n’avait plus rien de bénin. Interrompant un instant sa poursuite, le chevalier se laissa choir à terre, tentant de reprendre tant bien que mal sa respiration. Une fois sommairement remis sur pied, il ferma la porte, trop orgueilleux pour laisser à quiconque la possibilité de s’approprier sa proie et s’enfonça dans les boyaux de Serramire.

Il pleuvait du sang des trous creusés dans la pierre suintante des égouts. Rats et carcasses d’animaux vivaient dans l’eau croupissante où venaient s’enfoncer les pas des deux individus fatigués. L’air lourd et nauséabond de l’endroit arracha à Aetius un haut le cœur provoquant un quasi-évanouissement chez le jeune homme brisé. Il n’en continua pas moins à traquer le Serpent, qui se faufilait aux hasards des recoins, pour disparaître et réapparaître dans la pénombre offerte par les souterrains. Malgré l’hémoglobine qui tigrait le sol sale des couloirs, le sang que laissait la blessure, grave, il semblait, du Serpent continuait à produire un fil d’Ariane fort utile au chevalier, qui essayait de le déchiffrer dans l’obscurité ambiante.

La poursuite s'était engagée dans les sous sols tortueux et pourris de carcasses d'animaux. Ceux-ci étant depuis très longtemps le repère des brigands et autres trafiquants, ils les connaissaient tous par coeur, contrairement aux fidèles soldats du marquisat.
A droite ou à gauche ? En haut, ou tout droit ? A chaque embranchement, il y avait encore plus de chance de perdre la piste du serpent, son sang se mellant à celui des carcasses, rendant la traque de plus en plus difficile.

Hanegard finit par perdre la trace du serpent au bout d'un moment de poursuite... Il avait même rencontré plusieurs de ses hommes en chemins, qui avaient eu l'ordre de bloquer ces issues, mais ils n'avaient vu passer personne. Il s'était volatilisé... Comme s'il s'était réellement transformé en reptile pour disparaitre dans l'un des nombreux toyaux dégueulasses.
Il ne lui restait plus qu'à sortir...

Aetius quant à lui n'avait pas assez pris soin de son état avant de partir à sa poursuite... La pourriture ambiante n'aiderait pas ses blessures à cicatriser, ni à récupérer de la perte de sang conséquente dont il était encore victime, chacunes de ses plaies menaçant de s'infgecter à chacuns de ses pas, le menaçant de gangrène. Ce fut un des soldats de la légion qui l'arrêta de force pour le reconduire à la surface.

"Si vous voulez finir bouffé par une gangrène continuez comme ça !"

Lui avait-il dit en le reconduisant de force vers le toubib de campagne qui entamma de le désinfecter à l'alcool, sans autre forme de procès et surtout sans aucun ménagement.

Les combats étaient terminés. Peu de prisonniers, seulement 2 qui étaient solidement attachés entre eux, dans un chariot recouvert de toile.
Adrian quant à lui avait été sortit et attendait patiemment le rapport des évènnements avec ses deux hommes. Il ne manquait plus que le retour d'hanegard pour le bilan de l'opération ou déjà les rapports des autres interventions arrivaient de toute part, comme étant des réussites avec de jolies prises.

[hrp : non non :p pas le choix, le serpent s'enfuit :p
Hanegard, je te laisse faire le bilan de l'opération.]

Hanegard dut bien finir par admettre que la poursuite était vouée à l’échec. Le Serpent connaissait ces boyaux mieux que lui et avait fini par le semer. Maudissant ce coup du sort, le capitaine revint sur ses pas et sortit à l’air libre, non loin de l’entrée de l’abattoir qu’ils avaient assaillis. Respirer un peu d’air frais lui fit le plus grand bien après les miasmes infects des égouts.

Regardant autour de lui, il vit Aetius en train de se faire soigner par un médecin. Le chevalier n’avait apparemment pas rencontré plus de succès que lui dans sa traque. Un peu plus loin, deux prisonniers étaient étroitement surveillés. Deux seulement ? Les hommes du Syndicat ne se laissaient décidemment pas facilement prendre. Un sergent de la légion vint lui faire son rapport. Dans toutes les autres cellules attaquées par les forces de Serramire, le bilan était quasiment le même : les agents de Khaar étaient vivants, peu de prisonniers…

Enfin, tout n’était pas sombre, loin s’en fallait. Les agents d’Adrian avaient pu être extraits à temps des cellules du Syndicat, plusieurs bases de cette ténébreuse organisation étaient détruites, leurs membres morts ou prisonniers… et peut être plus important que tout, plusieurs hommes, dont Hanegard, avaient pu voir le visage du Serpent. Là où quelques heures plus tôt seul l’égorgé aurait été apte à le reconnaître, désormais Adrian, Aetius, Hanegard et quelques autres le pouvaient également.

Cette perte d’anonymat constituait pour le tueur une véritable catastrophe, lui qui avait bâti toute sa réputation sur sa capacité à ne jamais laisser le moindre témoin derrière lui. Sans nul doute sa carrière allait elle être affectée par ce semi-échec, le premier qu’il subissait. Hanegard se fit la réflexion qu’il y avait maintenant une personne de plus qui désirait le voir mort. De fait, le Serpent risquait sans doute de vouloir éliminer toute personne pouvant l’identifier… la prudence serait donc de mise à l’avenir.

L’allure du chevalier ralentissait à chaque pas. Trébuchant sur les carcasses de tonneaux et d’animaux putréfiés, il haletait à la recherche du Serpent. Sa vue s’affaiblissait, l’obscurité aidant à cet aveuglement progressif dû à la fatigue comme au manque de sang, sans oublier les cataractes de sueurs qui ruisselaient sur le visage d’Aetius. Son armure paraissait toujours plus lourde, ses jambes plus fragiles. C’était deux branches de bois mort qui portait un corps qui se faisait plus dense qu’une dalle de marbre.

Bientôt, sa détermination laissa place à l’exténuation. Il fit une halte, aspirant goulument l’air nauséabond que dégageait ce cloaque souterrain, malgré les brûlures que provoquait chaque bouffée volée. Combien de temps resta-t-il ainsi, immobile et misérable ? Quelques secondes ? Des minutes ? Une bonne heure ? Aucune idée, il ne pouvait se fier ni à la lumière du soleil, inaccessible dans ce dédale pollué, ni à sa respiration, plus irrégulière que jamais. Bientôt, des cris et des bruits de botte se rapprochèrent, lui faisant reprendre conscience de la situation. La traque, le Serpent ! Il fallait le saisir avant qu’il ne soit trop tard. Trop tard… trpo tr…

Ses paupières papillonnaient tandis que la course reprenait, plus lente que jamais. Rattrapé par un soldat de l’armée du nord, ralenti puis stoppé par ce dernier, Aetius était dans une semi-conscience funeste. De ses plaies sourdait un sang rendu noir par la pénombre et le poison. Sa peau était plus pâle que jamais, ses yeux sortaient de ses orbites tandis que ses lèvres gercées continuait à avaler avidement l’air de l’égout, irritant sa gorge déjà mise à rude épreuve le sulfure qui semblait la râper à chaque aspiration. Il fallait rebrousser chemin, disait le soldat. La gangrène le menaçait !

Fariboles ! Aetius, dans un dernier geste d’orgueil bouscula le soldat, qui tomba par le truchement d’un déchet traînant traîtreusement derrière l’homme. Poursuivant son chemin, le chevalier fit de nouveaux trois pas hardis avant de s’arrêter avant de se laisser happer par la douce et réconfortante pesanteur. Rejoignant le soldat tombé par sa faute, l’Ivrey s’évanouit dans les ordures.

Il se réveilla une journée plus tard, provoqué par les rayons du soleil matinal. Entouré de deux guérisseurs, couché dans des draps propres et un lit des plus confortables dans cette maison de Néera, il avait joui d’un certain luxe durant sa convalescence. Il fallait bien avouer qu’on ne pouvait pas se permettre de perdre l’un des seuls témoins pouvant identifier le Serpent. Soigné pendant des heures par les maîtres guérisseurs, il avait recouvré beaucoup de son sang et de son énergie, cependant, il ne put s’empêcher de constater que des vers s’étaient installés sur ses plaies, grouillant d’une manière bien sinistre. Prenant un air horrifié, craignant la gangrène, Aetius fut tranquillisé par l’un des guérisseurs.
« Ne vous inquiétez pas, ces vers sont vos meilleurs amis. Ils mangent la gangrène et empêche la plaie de s’étendre. Comme nous n’avons pu vous refermer et vous garder en vie en même temps, nous avons laissé vos petits compagnons vos régalés des chairs corrompues. »
« Sor… Sorcellerie ! »
« Certes, certes, on peut le voir ainsi, et je risquerai sûrement des soucis si on découvrait vos petits compagnons, mais leur voracité sauve trop de vie pour que je m’en passe parce qu’une poignée de religieux trouvent la pratique peu ragoûtante. »
Une conversation s’engagea entre les deux guérisseurs et le chevalier sur ces biens étranges petits vers. On lui parla longuement de ceux-ci et le pria de se repose. Plus tard dans la journée, et après avoir promis de se ménager le plus possible pendant les jours à venir, il put errer dans les jardins de Serramire ainsi qu’à la forteresse. Vêtu de vêtements simples et propres, sans armes mais accompagné d’une poignée de soldats qui avaient pour mission de veiller sur sa personne, il allait s’enquérir des nouvelles.